Le Saint Mont, une sentinelle avancée

 
Il culmine à 675 mètres d'altitude et surplombe les vallées de la Moselotte et de la Moselle qui se rejoignent à Remiremont. Il se détache en effet du massif du Fossard auquel il est relié par le Pont des Fées et se caractérise par ses pentes abruptes et, au sommet, par un point de vue unique sur le Pays de Remiremont et la montagne vosgienne.

La montagne du Saint Mont appartient pour partie au territoire de la commune de Saint Etienne et pour partie à celui de la commune de Saint Amé.
Le Saint Mont fut tout d'abord nommé « le Mont Habend », du nom du territoire qui l'entourait ou pays des eaux. Il devint ensuite le Mont de Romaric, Romarici mons.
De par sa situation au confluent de deux vallées, le Saint Mont a servi, à l'époque gallo-romaine, de poste militaire avancé destiné à protéger les voies de communication. C'était le castrum habendum.
Mais le Saint Mont n'a acquis sa notoriété qu'en raison de la venue en ce lieu en 620 de Saint Amé et de Saint Romaric qui, désirant se retirer du monde, y fondèrent un monastère double soumis à la règle de Saint Colomban telle qu'elle était alors pratiquée à Luxeuil. Dès lors le Saint Mont devint une pépinière de saints, ce qui explique sa dénomination.  



Les religieuses du monastère s'établirent en 818 dans la vallée, au lieu qui devint la ville de Remiremont, et la règle colombaniste fut abandonnée au profit de la règle de Saint Benoit. Le Saint Mont ne fut cependant pas totalement déserté, puisqu'en 1080, Anténor suivi par plusieurs moines fonda un prieuré au sommet de la montagne qui fut intégré à l'ordre des Chanoines réguliers de Saint Augustin.
En 1619, sous l'impulsion de l'abbesse Catherine de Lorraine, le prieuré du Saint Mont fut réformé et uni à la congrégation des bénédictins de Saint Vanne et Saint Hydulphe. Après les guerres qui ont marqué le XVIIème siècle, les bâtiments furent remis en état. 
En 1789, les moines du Saint Mont étaient au nombre de onze. Après la suppression des ordres monastiques par la Révolution et la vente de leurs biens, les religieux se dispersèrent.



Les bâtiments du prieuré, vendus comme biens nationaux, tombèrent rapidement en ruine. Les matériaux servirent à construire dans les années 1820 une maison d'habitation et ses dépendances. En 1852, fut édifiée une petite chapelle à l'emplacement de l'ancienne église, qui, sous l'impulsion notamment de l'abbé Roy, curé de Saint Amé, devint le but d'un pèlerinage.
Le Saint Mont est très fréquenté par les marcheurs désireux de découvrir ce site exceptionnel. Des recherches archéologiques ont été menées à cet endroit afin de mieux connaître l'histoire de ce lieu occupé depuis la nuit des temps. 

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